Puisque toutes les expositions aux rayonnements ionisants peuvent être nuisibles mais qu'elles sont parfois nécessaires (en médecine par exemple) ou inévitables (rayonnement naturel plus élevé dans certaines régions du monde), la radioprotection repose sur trois principes de base :
1. Principe de justification
Les activités impliquant une exposition aux rayonnements ionisants doivent pouvoir être justifiées par les avantages qu'elles procurent, après avoir pris en compte l'ensemble des avantages et des inconvénients.
2. Principe de l'optimisation de la protection
Les expositions doivent être non seulement justifiées mais, elles doivent être maintenues à un niveau aussi bas qu'il est raisonnablement possible. Ce principe d'optimisation est aussi appelé principe « ALARA » :
Dans la prévention des risques professionnels, la radioprotection est le domaine où fut appliqué pour la première fois le principe de précaution ALARA « As low As reasonably Achievable ». Il s’agit de l’un des principes de base de la protection contre les rayonnements ionisants. Pouvant se traduire en français par « Aussi bas que raisonnablement possible », ce principe de précaution et d’optimisation nécessite une évaluation et une mise en balance de différentes options, tenant compte d’aspects à la fois sanitaires, techniques et économiques
3. Respect de limites ou de niveaux de dose à ne pas dépasser
• 1 millisievert par an pour les personnes du public (cette limite ne prend pas en compte les pratiques médicales justifiées, ni l’exposition à la radioactivité naturelle, comme le radon par exemple)
• 6 millisievert par an pour les apprenti(e)s âgé(e)s de 16 à 18 ans et pour les étudiant(e)s âgé(e)s de 16 à 18 ans qui, du fait de leurs études, sont amenés à employer des sources radioactives
• 20 millisievert par 12 mois consécutifs glissants pour les personnes professionnellement exposées (par exemple les travailleurs d’une centrale nucléaire ou les employés d’un service de radiothérapie